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Février
rencontre parents: sommeil et séparation
Par Florence Gianni • Publié le 21/02/2017
Compte-rendu de la rencontre parents du 11 Février 2017

Présents : 8 parents, 4 membres de l'équipe et Mme Bottex, psychomotricienne

Thème de la rencontre : Endormissement, sommeil, Séparation

 

On ne peut parler des difficultés d'endormissement et de sommeil sans aborder la notion de SEPARATION

- Se séparer : mettre de la distance entre son enfant et soi-même

Pour cela, l'adulte doit parler la séparation, la mettre en mot, créer un écart à partir des mots et des actions.

Ainsi, parler la séparation, c'est permettre à l'enfant d'anticiper la retrouvaille.

 

En premier lieu, l'adulte doit essayer le plus possible de se dégager de ses propres émotions (peur, colère, excitation,trop d'affection...) pour :

- analyser chaque situation

- interpréter

-mettre du sens sur les émotions de l'enfant : pourquoi pleure-t-il ? Pourquoi me colle-t-il ? Pourquoi est-il si agité ?...

Si à ce moment-là l'adulte se sent submergé, il est nécessaire d'effectuer une mise à distance réelle (spatiale) entre son enfant et lui-même.

Ex : - passer le relais à une personne

- changer de lieu en prétextant une tâche à réaliser (j'ai besoin de…)

- encourager l'enfant à se déplacer, à « venir vers » afin de faire tomber la charge émotionnelle qu'il ressent à ce moment-là.

Cette mise à distance par les mots ou les actions est une séparation

 

Le soir, le sommeil est une séparation d'autant plus angoissante pour l'enfant et l'adulte, qu'elle est plus longue !

A ce moment-là l'enfant va se retrouver seul, en prise avec toutes les émotions qu'il ressent. La peur de la nuit, certes, mais aussi tout le trop plein de charge émotionnelle accumulé au cours de la journée, résultat de tout ce qu'il aura vécu, entendu dans la journée: les expériences sensori-motrices, les rencontres avec ses pairs et les adultes qui l'entourent...

Et cela se manifestera par de l'agitation, des cris, des rires, des pleurs qui l'empêchent de dormir.

Charge émotionnelle qu'il va projeter sur l'adulte qui va le coucher, seul interlocuteur à ce moment-là.

C'est à ce moment précis qu'il est important de prendre du recul par rapport à ce que cette charge émotionnelle provoque en nous, mettre de la distance entre ce que l'enfant exprime et ce que cela provoque en nous.

→Etre réceptif pour créer un climat sécurisant

 

Afin que l'enfant puisse aussi se représenter le sommeil sur un plan temporel, un moment où l'on va se séparer puis se retrouver, il est important de le parler et de mettre en place des rituels. C'est à dire des actions, situations, gestes, paroles qui se succèdent dans le temps toujours de la même façon et se répètent tous les soirs et au moment où , vous, vous le décidez.(jeux, histoires, le petit bisou, la lumière qui s'éteint...n'ayez pas peur de créer!!)

→ cela va rassurer l'enfant parce qu'il va pouvoir à ce moment-là se projeter dans le temps et anticiper les retrouvailles.

 

Le doudou est aussi un moyen de rassurer l'enfant car il représente de manière concrète, réelle, la séparation.

Respecter aussi le rythme de sommeil de l'enfant (nous en avions déjà parler lors de la précédente rencontre), c'est aussi sécuriser l'enfant.

 

En résumé :



offrir un cadre sécurisant à votre enfant.


Mettre à distance ce que l'enfant exprime et ce que cela provoque en soi.


Se dire que l'enfant comme l'adulte a besoin d'avoir ses « petites habitudes » (rituels) pour affronter le trop plein de charges émotionnelles. Pour l'instant c'est à vous, parents, de lui trouver les moyens d'affronter cette longue nuit, cette séparation, le plus sereinement possible.



Et ….Patience !